Wednesday, December 31, 2014

Rompecabezas

J'suis rentré un peu trop dans ma tête.  Apprendre l'Allemand, apprendre l'Espagnol, apprendre ce qu'il y a savoir pour un nouvelle job, c'est tout pas mal cool, mais tout ça en même temps ça fait chauffer le cerveau.  C'est pas mal en soit, pas du tout, mais la je fais ça au détriment du reste.  Je fais du yoga, ok, c'est super bon pour le corps et ça calibre un peu le tout.  Mais c'est pas assez.  Huit heures par jour au bureau, et deux heures pour étudier les langues, reste pas beaucoup de place pour mes autres chakras.

Mes excuses si c'est pas un système que vous utiliser ou si ça vous hérisse.  L'idée des chakras est pas tellement ésotérique, c'est simplement une carte de l'homme divisée en sept provinces.  Du premier chakra, la province du corps, au septième, la province de la conscience.  En passant par la province des émotions et sensations, de la volonté et de l'action, de l'amour et de l'équilibre, des communication et, en 6ème, de l’intellect (où on retrouve le passé et le futur).

Je disais donc que j'étais débalancé.  C'est un choix que j'ai fait, pas pleinement conscient mais quand même un peu.  Après avoir été dans des environnement de travail peu stimulants, et après avoir mis de coté la croissance de pas mal de cotés de moi, j'ai voulu "rattraper la dette".  Pas que c'est quelque chose qu'on peut vraiment faire, mais au moins rebalancer un peu pour combler le manque.  Et j'ai vraiment du fun à le faire.  Mais la j'en fais un peu trop, y'est temps que j'me calme.  Que je diminue la pression du 6em, celui de l'intellect, et que je ravive un peu les autres.  J'pense que mon 2em, celui de la sensualité, est mure pour être considéré un peu plus.  Et le 7ième aussi, j'ai délaissé mon temps de méditation pour avoir plus de minutes pour me bourrer le crâne au 6em étage.

Sign out; j'vais aller manger ma pizza au fromage et en savourer consciemment chaque bouchée.  Puis faire du yoga quand j'vais avoir suffisamment digéré pour pas me vider l'estomac en prenant une posture qui n'implique normalement pas de se vider l'estomac.  J'pense qu'il y en à pas, des posture qui impliquent de se vider l'estomac.  Mais c'est encore drôle, y'a autant de yogas qu'il y a de yogis, et y'en a peut-être un quelque part qui à cru bon d'intégrer un peu de vomi à sa routine.  Un anorexique peut-être, qui sait?
Si vous avez lu tout ça, merci.  Maintenant allez faire quelque chose d'agréable dans la province du chakra qui à reçu le moins d'attention ces derniers temps.  Amen.

Billy

ps. Bonne et heureuse année 2015 !!!

Wednesday, December 24, 2014

Apprendre

Le verbe apprendre devrait être utilisé différemment.  Comme lorsqu'on demande à un allemand comment il va il qu'il répond, dans sa langue, "Il va bien à moi".  On devrait dire "Il apprend à moi".  Parce que peut importe l'effort qu'on y met, c'est pas quelque chose qu'on peut faire, mais quelque chose qui arrive, ou qui se fait inconsciemment.  Plus j'y travaille, et plus j'ai l'impression qu'on peut seulement se mettre dans les meilleurs conditions d'apprentissage et laisser le processus suivre son cours.  Cultiver un état attentif et ouvert, et s'exposer à ce qu'on veut apprendre.  Et surtout, éviter toute résistance.

Parce que si on ne peux pas activement "apprendre", on peut très efficacement étouffer le processus.  Il suffit d'un peu de "j'suis trop vieux pour ça", d'un "moi j'suis pas capable" ou d'un "c'est trop dur" et bingo, aucune chance de succès.  Et c'est pas qu'on décide de se mettre des bâtons dans les roues, c'est juste l'habitude, quelque chose qu'on à appris à faire.  On a appris à résister pour conserver le status quo, on résiste pour conserver le status quo.

D'un autre coté, y'a des choses qu'on s'apprend et qu'on devrais pas.  Comme stresser.  En résistant, on génère de l'énergie. Si on s'en sert pas pour, mettons, se défendre contre un ours ou un agent immobilier, on l'accumule.  En anglais ça s’appelle le réflex "fight or flight", se tendre pour être prêt à soit se battre vers l'avant, ou se sauver vers l'arrière.  J'connais pas tous les rouages du truc, mais certaines tensions vont se loger dans différents muscles, et ça l'air d'être pas mal consistent.  Y'a du stress qui va se loger dans le haut du dos, entre les épaules.  D'autre dans les bas du dos près des reins.  D'autre dans les mollets, d'autre dans le visage, et d'autres dans des coins obscurs dont on est pas toujours conscients.   On réalise parfois qu'on est tendu, mais pas tout le temps.  On transporte la tension inconsciemment.  Mais l'apprentissage se fait, conscient ou pas.  Muscles tendus, roger that.  Ça s'incruste dans l'inconscient, rester tendu.

Un jour, on réalise qu'on peut pas se toucher les orteils sans plier les genous, ou qu'on à mal aux reins quand se penche un peu trop.  Mais sans ça, c'est juste notre état naturel.  Un peu stiff.   La vie, toutefois, arrête pas la.  On continue notre routine, on rencontre des situations stressantes, et on ajoute un peu de tension ici et là.  Et on apprends à tenir cette nouvelle tension là.  Et le cycle continue, et on est quelqu'un de "pas flexible" mais c'est comme ça.

C'est pas difficile tout désamorcer ça, ça prends juste un peu de persévérance.  Une méthode utilisée en yoga c'est, en étirant un muscle et en lui portant toute notre attention pour bien le sentir, de le contracter et de le détendre avec les cycles de la respiration.  C'est comme si on se sert des signaux qu'on connait, ajouter de la tension, pour le cerner.  Puis on se sert de cette nouvelle information la pour en prendre le contrôle et le détendre.  Et en faisant tout ça, on apprends à l'écouter et le comprendre.  C'est fou ce que des fois, en travaillant un point sensible, je peux être submergé d'émotions ou avoir des flashbacks de souvenirs douloureux.  Détendre, accepter, guérir.  Plus on peut maintenir un état d'esprit ouvert propice à l'apprentissage, et plus le processus est efficace.  Et en bonus, on perds notre habitude à résister et à se battre pour le status quo.  On a plus peur du changement et d'avoir à apprendre de nouvelles choses, on évolue par plaisir.

Je pense qu'on peut évaluer la vieillesse à la rigidité, au manque de flexibilité tant physique que mental.  Je connais des vieux de 40 ans, et des jeunes de 70.  A chacun de tracer son chemin, et il est jamais trop tard pour ajuster le tir.

Bonne semaine!

Billy

Tuesday, December 16, 2014

Crap

Did you notice that pretty much every species of mammals, and probably other families too, smell their crap and other individual's asses?  You did, right?  Many eat some too, but let's not go there.

Why do they do it?  Probably not for fun, right?  Because they get valuable information from doing it?  Like an assessment of the individual's health and life habits? What does it eat?  How does it digest?  Is it healthy, is it sick?  Functioning well or so broke that it's about to expire?  Fertility signals maybe, and other hormonal messages?

I don't actually know, I'm not researching the subject, just passing time on a flight.  And, since I'd rather not disturb the nice lady on the corridor seat beside me again, some things are on my mind and with my luggage stowed all I have in hand is my so-called smart phone.  More precisely, my computer phone.

Anyway, I'm also going there because it already came to my mind that my post-digestion aromas contained more information than just the "yuk" I grew up to associate it with.  Healthy output, infected stomach output, post alcohol abuse output, you name it.

I don't think there's any courses on smelling crap and analysing it's vapors, and probably not many books either.  There's machines to analyse it, and give us all kinds of health facts from it, but that's all doctors rely on.  Printed numbers describing various chemical aspects of our shit.  How so impersonal, no?

Just landed, and got an eyegasm on the way down... we live on such a beautiful planet!  All that's required to see it is a slight change of perspective...

Anyway, I've started paying attention to my private aromas, and realized how "normal" it usually is... and how bad it gets when my digestive system is out of balance.  Early diagnostics and some new insight into my wellbeing just by letting go of my learned disgust and replacing it with a bit of attention and curiosity.  Consciousness for the win again!

So, if we meet and I smell your ass, don't worry; I'll just be probing your life and gathering intimate details about your insides.

See you later

Sunday, December 14, 2014

Synonymes et antonymes

La moto remisée, il faut bien s'occuper à autre chose... je m'intéresse aux langues, et c'est en étudiant des langues étrangères qu'on réalise à quel point la nôtre est particulière.  Je plains le jeune moi qui apprenait à écrire à l'école primaire.  Et tous les jeunes chinois qui sont présentement sur les bancs d'école...

Où je veux aller aujourd'hui, c'est pas tant dans les mots, que dans les relations qui me viennent quand je fais du yoga.  Comme celle entre les mots peur, douleur et résistance, qui me semblent tellement proches qu'ils pourraient être synonymes, et tellement interconnectés qu'ils sont indissociables.  Et leur antonyme, la conscience, qui elle trouve ses synonymes dans des mots comme paix, acceptation, présence, bonheur, attention & ouverture.

Est-ce vrai qu'il faut affronter ses peurs?  Où faut-il plutôt les écouter et les accepter?  Est-ce que l'on doit éviter la douleur à prix, et avoir peur de tout ce qui peux la causer, ou si l'on peut accepter les sensations et émotions comme elles viennent?  Est-ce qu'il nous faut résister?

Je trouve la question pertinente, et je pense qu'il est intéressant de l'analyser.  Résister ne réfère pas au futur, mais au présent.  Quelqu'un qui se sort la main d'un bain d'eau trop chaude ne résiste pas, il réagit pour apporter un changement à une situation inconfortable.  Il peut très bien accepter d'avoir ressenti des sensations désagréables alors même qu'il met fin à ce qui les a causés.

Par contre, quelqu'un qui n'accepte pas de sentir sa douleur utilisera tous ses moyens pour l'éviter.  Elle ne disparait pas, bien sur, mais elle est maintenant couverte par une tension.  Niée par toutes sortes de moyens.  Et plus il résiste, plus la situation perdure, parce qu'on ne va pas changer ce qui n'existe pas.

Sans la lumière de la conscience pour éclaircir la situation, elle perdure.  Les blessures s'accumulent, le stress amplifie, et l'organisme débalancé faiblit.  Ça se manifeste de toutes sortes de manières.  Et en toute logique, on résiste aux conséquences de notre résistance.  Cercle vicieux en route.

Est-ce que l'on peut faire face à tout ce qui nous fait mal et à tout ce qui nous effraie?  Est-ce que l'on peut accepter tout ce qui se présente?  Accepter la vie telle qu'elle est?  Et si on le fait, est-ce qu'on perds notre égo?  Notre personnalité?  Est-ce que ça nous fait peur?  Si on se définit par nos résistances et qu'on ne résiste plus, est-ce qu'on cesse d'être?  Ou peut-être plutôt qu'est-ce qui cesse d'être?  La façade que l'on présente pour se protéger?

Et si on s'ouvre et qu'on s'expose, ça risque d'être plus intense.  Est-ce qu'on accepte ça?  De laisser entrer toute la vie, sans filtre?  De tout savourer comme si on avait choisi chaque sensation, chaque aspect de chaque seconde?

On dors la dessus et on s'en reparle

Billy

Sunday, December 7, 2014

Mon citronnier est malade

Je l'ai acheté en pot cet été, et je l'aime bien.  C'est un beau petit arbre qui fait pas mal de fruits.  Mais depuis que je l'ai entré dans la maison pour l’hiver, il a commencé à se couvrir de mousse blanche et il perds pas mal de feuilles.  J'ai googlé ça, et ça semble connu.  C'est un parasite, il attaque l'arbre et lui sape la sève, ça le tue tranquillement.  Et les déchets du parasite c'est la mousse qu'on voit, et qui encourage la moisissure.

Pas trippant, mais y'a des solutions.  Faut nettoyer l'arbre, puis tuer le parasite.  On peut être chirurgical et prendre de l’alcool et traiter toutes les zones infectées.  Ou on peut utiliser un insecticide, fongicide herbicide avec moins de discernement et canarder le patient.

Y'a quelque chose qui facilite pas la tâche.  L'arbre, en bon être qu'il est, cherche à défendre son existence.  Et un de ses outils pour ça, c'est les épines.  Ça tends à éloigner les grosses bêtes qui voudraient le manger.  Prends mes fruits pis back off.  Merci.

C'est surement pas mal efficace.  Sélection naturelle pour preuve; y'a des citronniers aujourd'hui, mais y'a pas de l'autre arbre qu'on connais pas parce qu'il s'est fait complètement mangé parce qu'il avait pas d'épines.  Darwin ait son âme.  Ou leur âmes, j'suis pas sur.

Mais bon, comme dans tout, y'a deux cotés à chaque médaille, et là son mécanisme de défense éloigne aussi le gentil horticulteur en herbes qui tente de venir à son secours.  J'ai pas nécessairement plus de patience que les autres, et j'suis ingénieur, pas plantérinaire ou docteur végétalien.  Tu veux pas que je t'approche?  Ok.  Good enough.  On va faire ce qu'on peut avec ce qu'on a.  J'ai coupé plus de branches que j'aurais voulu, je l'ai canardé pas mal, mais il va survivre.  Je lui ai juste mené la vie plus difficile qu'aurait été nécessaire s'il aurait pas tant résisté.

En bout de ligne, je l'ai sauvé.  Il aimait surement pas être parasité, et il à probablement pas aimé mon intervention, mais il est vivant, il perds plus ses feuilles et il à recommencé à pousser.  Avec un peu de recul, il doit me remercier.

Je pense qu'après avoir développé des mécanismes de défense, et après avoir maitrisé l'art de s'en servir, la prochaine étape c'est d'apprendre à bien discerner quand s'en servir.  Et surtout, quand ne pas s'en servir.  Pour se simplifier la vie à soi-même, et du même coup simplifier la vie de tous ceux qui nous entourent.

Bonne semaine,

Yogi gris